L'Aïkido

  L’Aïkido est un art martial Japonais fondé par   Morihei Ueshiba ŌSensei

Le terme aïkido (合気道, aikidō) est composé de trois kanjis signifiant :

  ai : du verbe au, concorder ; harmonie

 – 気 ki  : énergie

 – 道  : la voie.

Aïkido peut donc se traduire par :

« la voie de la concordance des énergies »

L’aïkido (合気道),

L’aïkido est né de la rencontre entre ces techniques de combat et une réflexion métaphysique de Morihei Ueshiba sur le sens de la pratique martiale à l’ère moderne.

L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido.

Comme la plupart des budō modernes (judo, karaté, kendo…), l’aïkido est l’héritier des arts martiaux développés durant les périodes de guerre, qui furent modifiés lors des périodes de paix

Pratique de l’aïkido

Le fondateur de l’aïkido ne voulait pas entendre parler de compétition. L’accent est mis sur le développement complet de l’individu. Pendant les cours, les élèves observent l’enseignant faire la démonstration d’une technique et travaillent ensuite avec un partenaire pour la répliquer. Ils améliorent ainsi leur technique et leur compréhension de l’art. Le mouvement, le positionnement, la précision et le rythme sont tous des aspects importants dans l’exécution des techniques. Les élèves gagnent également en souplesse et en adaptation en les appliquant.

La pratique des armes

En plus des techniques à main nues, l’aïkido comporte l’étude du maniement d’armes en bois : le sabre ou bokken(aikiken), le bâton ou jō (aikijo), le couteau ou tantō, et de façon plus anecdotique, le juken (baïonnette), arme dans laquelle excellait le fondateur et qui lui avait valu d’en être formateur à l’armée avant et pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905).

Le fondateur a réuni dans le des techniques de lance, de sabre de naginata (fauchard) et de Jūkendō (Baïonnette).

Pratique

Par la répétition d’exercices (les suburis qui peuvent être envisagés comme un alphabet de mouvements élémentaires), le pratiquant vise, entre autres, à réaliser l’unité du corps avec le ken ou le jo qui doivent ainsi véritablement devenir le prolongement de son corps. Par extension de ce principe, la sensation doit devenir la même avec un partenaire qui doit être maîtrisé de la même façon et suivant les mêmes principes.

La pratique des armes permet également d’appréhender différentes distances face à un ou plusieurs adversaires (maai), de travailler une posture correcte (shisei) et de vaincre l’appréhension des armes. Bien que la plupart des techniques d’aïkido (issues principalement des 118 techniques de base du Daito-ryu) soient des techniques développées, non pas à partir de techniques d’armes, mais soit de lutte à mains nues, soit de défense à mains nues contre un attaquant armé, l’étude des armes peut parfois être utile à la compréhension de certaines techniques à mains nues via certains parallèles.  

Concordance des énergie

L’aïkido se base sur le principe de la « concordance des énergies ». D’un point de vue martial, cela se comprend de trois manières :

  • unir les énergies de son propre corps (via le seika tanden) pour agir, coordonner les bras et les jambes ; notamment, on s’attache à mouvoir les deux mains ensemble (comme si elles tenaient un sabre) en maintenant une certaine extension des bras, afin de mieux transmettre le mouvement au partenaire (par un effet de levier) et de maintenir une distance de sécurité (gestion de la distance, ma ai) ;
  • unir les énergies des deux partenaires : tori ne va pas s’opposer à uke mais va au contraire accompagner son mouvement, s’accorder à son rythme (gestion du rythme, autre sens de ma ai) ; alors que uke s’attend à rencontrer une résistance, il rencontre en fait le vide, et même une assistance pour poursuivre son mouvement, ce qui provoque sa chute (la sensation est similaire à une porte qui s’ouvre au moment où on essaie de l’enfoncer). Pour prendre une image :  si tori s’oppose à uke, il le renforce sur ses positions, il le stabilise, alors que s’il l’accompagne dans son mouvement, il maintient le déséquilibre ;
  • agir comme un intermédiaire entre un état de violence et un état où la violence n’est plus : on laisse la violence se déployer où elle ne peut nuire. On peut comparer la personne qui agit de cette façon à un « passeur d’orages » : non pas celui qui empêche les orages de tomber, mais celui qui les dirige de manière qu’ils ne fassent pas de dégâts. 
ueshiba-sensei